Retour en arrière, Juin 2015.
(attention, pavé qui reflète une expérience personnelle !)
Je n’étais jamais vraiment sortie de France, quelques fois l’Espagne, ou la Suisse, mais rien de bien extraordinaire (j’ai néanmoins une très bonne connaissance des diverses régions de notre pays !).
A la question d’un premier voyage, depuis mes 15 ans je vous aurai fait la liste suivante : Suède, Norvège, Finlande, Danemark ou encore l’Islande. J’ai une passion redoutable pour les pays du Nord, mais surtout, pour les pays qui ont des racines avec le monde « Viking ».
Je souffre dans le sud, malgré la beauté des paysages, je manque d’eau, de terres grasses et fertiles, de montagnes puissantes et de nuages épais.
Plusieurs amis sont partis en Islande ces dernières années, ce ne sont pas les photos de leur voyage qui m’ont convaincue, mais leurs paroles. Tous parlent d’une île incroyable, mystique à la fois sauvage et sacrée. Au vu de mes inspirations et de ma sensibilité, il était évident que pour un premier voyage, ça serait l’Islande.
Début Juin 2015, nous voilà dans l’avion… Partis à la nuit tombée de France, nous arrivons sous le soleil de minuit. Pour une première impression il n’y a rien de plus fou.
Nous avons essentiellement fait le sud de l’île, nous enfonçant assez vite dans les terres en fuyant la belle Reykjavik.
Le premier jour, nous avons commencé par ce qui est appelé le « golden circle », puisque c’est le tour qui rapporte aux islandais… pas mal d’argent. Il s’agit de Thingvellir, Gulfoss et le très très connu Geysir.
Ce n’est pas nécessairement ce que je retiendrais de ce voyage, c’était une sympathique mise en condition mais le reste de notre voyage nous a nettement plus émerveillé. Le point négatif reste pour moi la foule omniprésente sur ces sites, des tours bus entiers déversant une quarantaine de touristes en même temps, pas toujours très respectueux de leur environnement… Ce sont néanmoins des sites incroyables et uniques au monde que je ne regrette pas d’avoir vu de mes propres yeux.
En début d’après-midi, nous nous sommes remis en route et j’avais repéré en préparant notre voyage, un site nommé « kerid » qui est en fait un cratère volcanique où se trouve désormais une sorte de « lac » en son fond. Déjà, première bonne nouvelle, nous sortions du sentier touristique et il n’y avait que… deux personnes en plus de nous. L’accès au site est payant pour une somme assez dérisoire (l’équivalent de trois euros je crois) mais ça en vaut vraiment la peine. On peut faire le tour du cratère sur sa pointe pour ensuite redescendre au bord de l’eau où nous avons pu nous asseoir sur le seul banc du lieu. Outre sa beauté manifeste, le lieu a une réverbe naturelle vraiment belle (Bjork a même réalisé un concert au milieu de ce cratère !). C’est un paysage vraiment incroyable qui dégage quelque chose de fort et le Kerid reste à l’heure actuelle mon endroit favoris de l’île.
Je dois vous prévenir, ce pays est riche en cours d’eau et cascades en tout genre, il y en aura donc pas mal dans cet article !
Voici celle de Seljalandsfoss qui mesure 65m de hauteur, mais sa véritable particularité c’est que l’on peut passer derrière par un sentier. C’est donc une balade agréable, un peu humide lorsqu’on passe derrière la chute !
Skógafoss, notre deuxième et très belle cascade ! Nous avons eu l’occasion de la faire en fin d’après midi et il y avait très peu de monde. C’est assez dingue d’avoir ce genre de paysage pour soi-même… C’est à la fois très apaisant et… ressourçant.
Nous avons dormi à Vik (qui veut dire « baie ») dans la soirée, nous en avons profité pour nous balader dans ce qui est pour nous une petite ville.
Nous avions noté les coordonnées GPS pour le douglas DC3, ce fameux avion qui a atterri sur une plage de sable noir en 1973 ! Rassurez-vous, il n’y a eu aucune victime. Il est simplement resté ici et est devenu entre temps une sorte d’attraction touristique. C’est un petit avion, on peu en faire le tour, monter dedans…
Après cette petite balade atypique, nous avons filé vers le Vatnajökull (la plus grande calotte glaciaire d’Islande et le deuxième glacier le plus volumineux d’Europe) situé dans le sud-est de l’île. Direction Skaftafell, la partie sud du Vatnajökull pour faire la randonnée « des cascades », celle qui mène à la très célèbre Svartifoss, cascade d’orgue basaltique noir. On y croise deux autres cascades moins connues mais sympathiques : Hundafoss et Þjófafoss. C’était une randonnée facile et pas trop longue, sans trop de dénivelé mais néanmoins… végétale ! En effet, il n’y a pas vraiment de grande forêt telle que nous les connaissons en Islande. C’est pourquoi lorsque la végétation commence à être plus haute qu’une fougère cela a le mérite d’être surprenant. Il faut savoir qu’il est strictement interdit de sortir des sentiers balisés de l’île pour ne pas abîmer la végétation qui met des années à repousser. C’est un des grands enjeux de l’Islande.
En longeant la mer en direction de l’est, on finit par tomber sur le Jökulsárlón. Rien ne peut nous préparer à ce spectacle magnifique. Tout d’abord parce qu’on passe un bon moment dans la voiture à ne croiser que des champs de lave noire sans végétation et aussi parce qu’il n’y a aucun équivalant dans notre pays. N’importe quelle photo ne pourra jamais rendre justice à la beauté de ce site. J’ai eu une réaction de gosse découvrant les cadeaux au pied du sapin en arrivant. UN LAC D’ICEBERGS. Carrément !!! Enfin un lac… Une lagune ! Qui rejoint la mer par un tout petit bras de « rivière ». Cela a quelque chose de magique de voir un petit iceberg se faire ballotter jusqu’à la mer. Nous sommes restés un bon moment à contempler le paysage, à toucher les icebergs les plus proches de nous et à nous dire que nous étions vraiment privilégiés de vivre ces instants. Vous pouvez, si cela est votre souhait, traverser la lagune en bateau, ce que nous avons préféré ne pas faire, préférant admirer le paysage depuis la terre ferme.
Nous avons prolongé la magie en filant vers le Fjallsárlón qui est un plus petit que son prédécesseur, mais moins fréquenté. On a beau avoir déjà vu ce genre de paysage, ça n’enlève rien à la magie du lieu et l’émotion que cela procure.
Sur la route, j’avais repéré le petit village de Hof où se trouve la dernière église construite en bois et en tourbe, « Hofskirkja ». Elle a été construite en 1884 et est dédiée à saint Clément de Rome (patron des marins, donc pas très surprenant pour un peuple de navigateurs !). C’est un site pittoresque riche en histoire.
Le lendemain, nous nous sommes heurtés à de nombreuses pistes fermées, ne nous permettant pas d’accéder au Landmannalaugar. Situé au centre de l’Islande (la terre des bannis !) il paraît que cette région est spectaculairement tourmentée à cause de son activité volcanique qui offre au massif diverses couleurs chaudes et est riche en sources chaudes. C’est une de nos grosses déceptions, que nous espérons pallier lorsque nous retournerons sur cette magnifique terre.
Nous sommes donc allés noyer notre tristesse dans une double cascade, celle d’Hjalparfoss que voici :
Ainsi qu’Urridafoss. Heureusement que les paysages sont somptueux, cela nous a permis de ne pas rester focalisés sur nos heures perdues à chercher un chemin.
Nous avons également eu l’occasion de faire une randonnée, au départ d’Hveragerði (Vous n’arrivez toujours pas à prononcer les noms ? Imaginez si vous aviez dû demander votre chemin…). C’est une zone de géothermie intense, et même si la ville n’est pas très inspirante (nombreuses serres chauffées grâce à l’activité volcanique…) nous avons eu l’occasion de faire une superbe marche. Je n’ai pas de photo à vous montrer de ce site, car j’ai laissé mon appareil au placard pour pouvoir profiter pleinement du lieu et… de la source d’eau chaude naturelle que l’on trouve après quatre bons kilomètres de randonnée. C’était vraiment relaxant de faire cette balade entourés de marmites et de fumerolles (panache de vapeur sortant de la terre qui pour ceux que l’on a croisés sentaient le souffre). Il faut savoir qu’il faisait environ 15°C à l’extérieur et que l’eau dans laquelle nous nous sommes baignés était chaude. C’est un contraste surprenant mais tellement apaisant !
C’était une superbe dernière note pour achever notre voyage au cœur des terres et nous nous sommes remis en route pour passer quelques jours à Reykjavik.
Nous avons passé 72h dans la belle capitale, où nous avons pu faire quelques musées dont le 871+2 qui reste à l’heure actuelle un de mes préférés dans tout ce que j’ai pu visiter tous pays confondus. Il est bâti autour des ruines d’un habitat viking et retrace la vie sur l’île, l’origine de ses habitants, si vous avez l’occasion d’aller en Islande je vous recommande chaudement de le visiter.
Nous avons également fait le musée maritime qui en dit également long sur la vie de la population. On y apprend qu’il n’y avait pas de distinction homme/femme, toute main d’œuvre étant bonne à prendre (C’est l’un des avantages pour les femmes que d’être peu d’habitants !). Nous avons également testé un grand nombre de restaurants, de bières locales et nous avons dilapidé le reste de notre argent pour nous ramener pas mal de souvenirs.
Nous avons fini notre voyage au blue lagoon qui ne se situe pas très loin de l’aéroport de Keflavik et de nombreuses navettes permettent d’y accéder facilement. Pour nous, c’est un regret. Non seulement l’entrée est cher, il y a pas mal de monde et après notre baignade dans une source naturelle, se baigner dans un bassin crée par l’homme n’à rien de bien dingue.
Je ne me suis pas étalé sur la vie en Islande, sur la nourriture ou son prix parce que je tenais surtout à vous montrer mes photos et essayer de ne pas faire trop de longueur. Néanmoins, si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser !
Malgré quelques fausses notes, c’était un voyage riche en émotions positives ! Les photos parlent d’elles même, les paysages sont incroyables. Je ne compte plus le nombre de cours d’eau que nous avons vus, traversant des plaines de terre/sable noir. Le contraste est étonnant, ce pays est riche d’éléments, de lave, d’eau, de roche… Les paysages y sont imposants et pourtant… la végétation est si petite ! Aucun grand arbre, le pays est recouvert de lave fossilisé.
Je pourrais parler de ce voyage des heures durant tant ce pays m’a émue, autant par sa bienveillance, son respect de la vie sauvage et humaine ainsi que sa beauté plus qu’évidente.
Je vous recommande, si vous en avez l’occasion, d’y aller.
Cela ne fait pas de doute,
Pour ma part, j’y retournerais.
Août 19, 2018 3:26 pm
Superbe article. Merci d’avoir partagé tes écrits, tes émotions ainsi que tes magnifiques photos de ce pays qui a l’air si ensorcelant. ☺
Sep 2, 2018 4:43 pm
Merci à toi d’avoir prit le temps de le lire !
C’est un plaisir de partager tout ça, j’espère que tu aura l’occasion d’y aller car c’est vraiment beau.
Caroline.